Et pourquoi un top-3 alors que tout le monde fait des top-10? Hé bien justement, gagnons du temps!

Les critères objectifs suivants — par opposition aux éléments subjectifs nous aurons compris — ont été utilisés pour ce classement :

  • La logique, la sécurité et la facilité de l’installation
  • L’esthétisme
  • La flexibilité
  • Les possibilités de personnalisation
  • La rapidité
  • La stabilité
  • L’évolutivité
  • Le soutien technique communautaire
  • Le professionnalisme des applications natives

Solus OS, 3ème du classement

Et voici pourquoi

L’installation de Solus est un jeu d’enfant, comme il se doit, y compris en multi-systèmes. Pas besoin de créer manuellement une partition swap etc. mais bref, vous connaissez la musique.

Pop! OS a manqué le top-3 pour cette raison. Au jour d’aujourd’hui, un installateur doit détecter convenablement les partitions déjà utilisées, les OS déjà installés. Nous n’en sommes plus à cette époque où l’installation en double boot donnait des sueurs froides (allait-on écraser le grub de l’autre système et le rendre inutilisable? choisir la mauvaise partition swap?). Nous comprenons mal le choix de System76 d’avoir privé son OS de cette capacité, pourtant présente avec Ubuntu sur lequel Pop! OS est fondé.

Retour sur Solus OS. Nous avons été impressionnés par sa vitesse d’exécution. Son style épuré correspond aux attentes d’aujourd’hui. Nous sentons que c’est un système très stable. Il inspire confiance. Simple à utiliser, y compris en commandes Terminal, c’est paradoxalement là que le bât blesse.

En effet, Solus est doté de ses propre interpréteur de commandes et gestionnaire de paquets. L’initiative est audacieuse et ne manque pas d’intérêt. Solus a été développé à partir de rien (from scratch) avec Linux pour seule fondation, nous dit-on.

C’est un OS idéal pour une installation standard sur un PC standard (que ce soit une machine de bureau ou un portable) mais il peut devenir vite hasardeux de l’utiliser sur des machines particulières qui demandent par exemple l’installation de correctifs sur le kernel (pensons au fonctionnement d’un écran tactile ou tout autre périphérique interne).

Sans support direct auprès de Solus, ou sans des connaissances solides sur comment adapter les lignes de codes de correctifs faits pour Debian par exemple, ce qui représente un investissement important en temps, nous ne voyons objectivement pas d’utilité immédiate à ce défi, à moins que l’utilisateur veuille s’impliquer dans le projet Solus au titre de contributeur.

Néanmoins, selon nous Solus OS dépasse plusieurs distributions GNU / Linux et mérite ce top-3.

DeepIn UOS, 2ème du classement

Et voici pourquoi

DeepIn UOS s’installe facilement. C’est un système d’exploitation extraordinairement bien conçu, surtout au niveau de l’esthétisme et de l’évolutivité, qui n’a rien à envier à des Mac OS X ou Windows 10. Le fait qu’il soit fondé sur Debian est bien sûr un atout incontestable.

Le lanceur DeepIn UOS

La première place lui échappe pour deux raisons majeures :

  • DeepIn UOS est un OS chinois et plusieurs éléments, dont le magasin d’applications, font appel au chinois ou à l’anglais seuls. Cela implique trop de défis, et d’investir inutilement trop de temps, selon nous, pour l’installation des paquets en français.

    Un bon exemple est LibreOffice dont l’installation de la version française est trop hasardeuse, obligeant l’utilisateur à passer par le Terminal, installation qui provoque des doublons d’avec le LibreOffice installé de base.

    De façon générale le problème de langue ne s’arrête pas là puisqu’il empoisonne la vie de l’utilisateur jusqu’à la correction d’orthographe dans maintes autres applications, sauf rares exceptions, comme sur Google Chrome.
  • Une trop grande instabilité. Durant nos tests nous avons perdu plusieurs fois le wifi de l’ordinateur, nous obligeant à quelques redémarrages. Nous avons vérifié si la cause n’avait pas son origine dans le kernel Linux, peut-être mal adapté à notre machine-test. Ce n’était pas le cas. Le même kernel donne de bons résultats avec d’autres distros.

Il n’en demeure pas moins un système dont les développeurs d’autres distributions, et en particulier les concepteurs de bureaux, pourraient s’inspirer. Pour celles et ceux qui souhaitent en savoir plus sur DeepIn UOS, nous avions publié un article ici.

Linux Mint, vainqueur de notre classement 2020

Et voici pourquoi

Linux Mint nous fait l’économie d’avoir à vous présenter d’autres distributions fondées sur Ubuntu. Tout ronronne, de l’installation (y compris en dual boot) à l’utilisation intensive.

Presque un Dix sur Dix, tant sur le plan de la stabilité que de l’intuitivité, du soin apporté à l’esthétisme. Sur ce dernier point, DeepIn UOS est peut-être une petite coche au-dessus, quoi que…

Bien que Linux Mint soit fondé sur Ubuntu, plusieurs éléments nous font penser qu’il est supérieur à ce dernier. Nous avons constaté des bugs sur Ubuntu qu’on ne voit pas avec Mint (par exemple le pointeur de la souris qui disparaît de temps à autre sur Ubuntu avec Communitheme quand on arrive au-dessus du dock). Il faut dire que le concepteur de Linux Mint a fait le choix judicieux de proposer son OS avec les bureaux Cinnamon, MATE ou xfce au choix.

(En passant, après toutes ces années, le choix du bureau Unity sur Ubuntu par Canonical demeure toujours un mystère pour nous, malgré cette petite lueur d’espoir et le répit que donne le Communitheme pour les yeux des utilisateurs de Ubuntu. Fin de la parenthèse).

Linux Mint, c’est un environnement graphique remarquable, modulable et très intuitif. Avec le bureau Cinnamon la personnalisation est aisée. Les concepteurs de Cinnamon gagneraient cependant à s’inspirer du travail fait par les équipes de développement du Communitheme pour Ubuntu et DeepIn UOS pour proposer d’autres options de présentation pour le lancement des applications, au lieu de l’unique menu déroulant. À la rédaction, nous aurions privilégié Communitheme dans Mint mais des bugs apparus sur nos Surface Book avec cet environnement, et quelque instabilité, nous ont convaincu de continuer avec Cinnamon.

Côté maintenance, nous avons aimé la présence native du System Reports accessible depuis la barre des tâches. Mint analyse l’intégrité du système et va chercher les paquets manquants dont, par exemple, ceux pour prendre adéquatement en charge la langue dans certaines sections de l’OS ou du bureau qui auraient été oubliées. Sur ce point, toute une différence par rapport DeepIn UOS!

Comment créer un raccourci vers un dossier ou un fichier, sur le bureau?

Aaaah que nous nous la sommes donc posée, cette question!

Le processus est ultra simple, mais encore faut-il le connaître! Car, si pour une application la création d’un raccourci est somme toute totalement intuitive (un clic droit sur l’application dans le lanceur puis l’option Ajouter au bureau) créer un raccourci pour un fichier ou un dossier se fait par un seul clic gauche sur l’icône du fichier ou dossier concerné, puis par la commande clavier [Ctrl] + [M]. Le raccourci est créé. Il suffit alors de le glisser sur le bureau.

Linux Mint lanceur d'applications

Nous citions la stabilité de Mint, nous pourrions parler de l’excellent et vaste choix des applications natives. Le fondement Debian et la facilité d’installer toutes sortes d’autres logiciels, y compris propriétaires depuis les sites Internet des éditeurs, ou encore en commandes Terminal simples, font partie des atouts de cette distribution. Que celle-ci repose sur Debian ainsi que sur Ubuntu assure à ses utilisateurs un phénoménal appui communautaire. La littérature technique et de support est abondante.

Selon nous, Linux Mint est un excellent choix pour tous, entreprises et particuliers, y compris pour celles et ceux qui pensent bientôt faire le pas d’une migration depuis Windows vers Linux. Faites-nous part de vos commentaires dans la section ci-dessous!

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